PRESSE / Carcassonne : Âgé de 20 ans, il est condamné pour évasion

A trois jours de sa sortie de prison, il écope de 6 mois pour évasion... sans mandat de dépôt.

Article original publié dans l'indépendant du 18/04/2013 par Benjamin Seyer
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A trois jours de sa sortie de prison, il écope de 6 mois pour évasion... sans mandat de dépôt. Détenu pour d'autres causes, et à trois jours de sa sortie de prison, le jeune homme de 20 ans était prévenu de menace de mort, d'outrages à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité publique, le principal chef de prévention était l'évasion, alors qu'il était placé sous surveillance électronique depuis le 23 octobre 2012. Son bracelet devait lui être retiré le 15 janvier 2013, jusqu'à ce qu'il décide de l'ôter... le 29 décembre. D'où l'interrogation de la présidente du tribunal, Noëlle Asselain, quant au motif de cette évasion. "J'étais chez ma mère et ça ne se passait pas bien. Ma copine était à Carcassonne - elle est enceinte et ne va pas tarder à accoucher - je me sentais mal et je suis parti. Je sais que j'ai fait une erreur, je la reconnais".

Concernant les menaces de mort, un SMS a été adressé à un agent du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP). Message injeurieux et faisant mention de menace de mort envers la mère du prévenu. Interrogé sur ce dernier, la réponse du jeune homme ne se fait pas attendre : "Ce n'est pas moi, ma mère vit à Bages, j'étais à Carcassonne ce soir là. C'est elle qui l'a écrit". Le parquet, en la personne de Philippe Romanello, a souligné le passif du prévenu, demandant au tribunal de ne "pas le conforter dans l'idée qu'il peut s'absoudre de toute autorité". Et de requerrir 12 mois de prison pour évasion et 6 mois pour outrages et menace, avec mandat de dépôt.

Alors que son client est au bord des larmes, le visage grave, Me Deloffre, débute sa plaidoirie : «Ce jeune homme sera papa dans quelques jours. Il a également une promesse d'embauche en CDI à Toulouse. Si vous prononcez le mandat de dépôt, il n'assistera pas à la naissance de son fils et ne travaillera pas". Un plaidoyer qui a visiblement pesé dans la balance puisque le tribunal a débouté la constituion de partie civile, relaxé le prévenu des menace de mort et outrages, avant de le condamner à 6 mois pour évasion, mais sans mandat de dépôt.

Article original publié dans l'indépendant du 18/04/2013 par Benjamin Seyer
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