PRESSE / Carcassonne : jugés plus de deux mois après l'agression d'une personne lourdement handicapée

Poursuivis pour un vol avec violence pour l'un, et pour non-assistance à personne en péril pour l'autre, deux Carcassonnais avaient de nouveau bénéficié d'un renvoi de leur jugement, le jeudi 26 mars.

Article original publié dans l'indépendant du 27/04/2020 par Yannick Bonnefoy
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Poursuivis pour un vol avec violence pour l'un, et pour non-assistance à personne en péril pour l'autre, deux Carcassonnais avaient de nouveau bénéficié d'un renvoi de leur jugement, le jeudi 26 mars. Ils comparaîtront finalement ce lundi 27 avril devant le tribunal correctionnel de Carcassonne.

En détention provisoire pour l'un, et sous contrôle judiciaire pour le second depuis le 21 février, c'est le jeudi 26 mars que Kamal E.G. et Zakaria Abderazak J., respectivement âgés de 20 et 19 ans, devaient être jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, suite à l'agression sauvage dont avait été victime une personne lourdement handicapée, dans la nuit du 19 au 20 février à Carcassonne. 

En effet, si un renvoi du jugement avait déjà été sollicité par Kamal lors de l'audience initiale de comparution immédiate, le 24 février, c'est cette fois-ci Zakaria qui avait demandé un renvoi, car il n'avait pas encore eu le temps de voir l'avocate qu'il avait désignée tardivement, en raison du confinement lié au coronavirus. Le 26 mars dernier, c'est le défenseur de Kamal, Me Hichem Laredj qui s'était ainsi substitué à Me Laetitia Fouquenet pour Zakaria, afin de solliciter ce nouveau renvoi du jugement auprès du tribunal : "Ma consœur qui est confinée, n'a pas encore pu s'entretenir avec son client", avait-il précisé devant le tribunal.

"La détresse de mon client est toujours la même. Il est meurtri par la situation, et se trouve dans un mal-être profond."

Aux intérêts de la victime, Me Charlotte Deloffre ne s'était pas opposée à ce renvoi, mais elle avait tenu à indiquer, le 26 mars dernier, que son client était de nouveau à Carcassonne depuis quinze jours : "Sa détresse est toujours la même. Il est meurtri par la situation, et se trouve dans un mal-être profond." Et d'attirer l'attention du tribunal sur le fait que son client est "un monsieur extrêmement fragile, lourdement handicapé depuis sa naissance..." Au ministère public, le vice-procureur de Carcassonne avait requis le maintien en détention pour Kamal, en visioconférence depuis la maison d'arrêt de Carcassonne, et le maintien sous contrôle judiciaire pour Zakaria, arrivé avec une heure de retard à l'audience.

À la défense de Kamal, Me Hichem Laredj avait relevé que son client était incarcéré depuis déjà un mois (cela fait désormais deux mois, Ndlr), et qu'il n'avait posé aucun problème depuis cette détention. Sur les risques de représentation devant la justice, l'avocat avait indiqué que son client avait toujours répondu aux convocations en justice. Aussi, "dans ce dossier, il n'y a aucun élément qui évoque de possibles pressions sur la victime." Et de plaider pour une mise sous contrôle judiciaire, "car le confinement fait qu'aujourd'hui il ne pourra pas sortir. La détention doit rester l'exception !"

Après en avoir délibéré, le tribunal présidé par Emmanuelle Wacongne avait alors renvoyé le jugement à ce lundi 27 avril, et ordonné les mêmes mesures de sûreté pour les deux prévenus jusqu'à cette date : Kamal, poursuivi pour "vol avec violence ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours (en l'occurrence dix jours d'ITT), en récidive", avait ainsi été maintenu en détention. Zakaria, qui doit répondre de "non-assistance à personne en péril", était resté sous contrôle judiciaire.

Article original publié dans l'indépendant du 27/04/2020 par Yannick Bonnefoy
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