PRESSE / Carcassonne : le braqueur du Crédit Agricole souffre-t-il de troubles psychiatriques ?

En détention pour une autre affaire, un quadragénaire n'a pas pu être jugé par le tribunal ce mercredi 11 juin, pour une tentative de vol aggravé commise le 21 juin 2017, à Carcassonne.

Article original publié dans l'indépendant du 10/06/2020 par Yannick Bonnefoy
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En détention pour une autre affaire, un quadragénaire n'a pas pu être jugé par le tribunal ce mercredi 11 juin, pour une "tentative de vol aggravé" commise le 21 juin 2017, à Carcassonne.

Ce mercredi 10 juin, c'est depuis l'établissement pénitentiaire où il purge actuellement une peine de sept ans, qu'Hocine Baitèche, âgé de 48 ans, a comparu devant le tribunal correctionnel de Carcassonne, pour répondre d'une "tentative de vol aggravé par deux circonstances", commise le 21 juin 2017 à Carcassonne.

Ce jour-là, on se souvient que c'est à 10 h 30 que le prévenu avait fait irruption dans l'agence bancaire du Crédit Agricole, place Carnot, avec le visage découvert et muni d'une arme de poing. Il s'était tout d'abord dirigé vers le guichet en réclamant de l'argent, avant qu'il lui soit répondu qu'il n'y en avait pas. Il s'était ensuite dirigé vers un bureau annexe, où il avait fait la même demande. En vain, puisque aucun employé de la banque n'a voulu lui en donner. La personne était alors repartie comme elle était venue, avant de disparaître dans les artères de la ville et de s'évaporer dans la nature...

"Nous sommes face à deux expertises psychiatriques contradictoires"

Ce n'est que le lendemain, le 22 juin 2017, que le prévenu refera surface dans le département du Tarn, où il va braquer le Mac Do de Castres. Pour ces faits, il va écoper de sept ans de prison après avoir été jugé en comparution immédiate devant le tribunal de Castres... Ce mercredi, la présidente Emmanuelle Wacongne a fait part de la difficulté du tribunal à pouvoir juger cette affaire en l'état : "Nous sommes face à deux expertises psychiatriques contradictoires. L'une faite à Castres où l'expert conclut à la pleine responsabilité pénale du prévenu, et une autre faite récemment pour l'affaire qui nous occupe, où il est dit qu'il n'était pas responsable de ces actes au moment des faits", a indiqué la présidente du tribunal.

S'orientant vers l'ordonnance d'une contre-expertise, le tribunal a alors donné la parole à Me Antoine Benet du barreau de Narbonne, pour les intérêts des employés de la banque, qui a estimé qu'une contre-expertise était nécessaire. Idem pour le représentant du parquet, pour qui "la question de la responsabilité pénale se pose, dans la mesure où on a deux expertises qui disent le contraire". La nomination d'un collège d'experts a ainsi été requise. Pour la défense, Me Charlotte Deloffre a dénoncé une première expertise "faite dans l'urgence en garde à vue", et une autre "plus complète où l'abolition du discernement de mon client a été retenue. il souffre de troubles psychiatriques !" Après en avoir délibéré, le tribunal a ordonné une contre-expertise avec la nomination de trois experts, et renvoyé le jugement de cette affaire au 17 mars 2021.

Article original publié dans l'indépendant du 10/06/2020 par Yannick Bonnefoy
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