Un mandat de dépôt a été ordonné par le tribunal ce mardi, à l'issue de l'audience de jugement de ce Limouxin récidiviste de 19 ans.
Article original publié dans l'indépendant du 20/01/2016 par Yannick Bonnefoy
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Placé sous contrôle judiciaire depuis décembre 2015, c'est à la maison d'arrêt de Carcassonne que Florian Bechaoui a directement été conduit mardi, à l'issue de sa comparution devant le tribunal correctionnel, qui le jugeait pour trois vols à l'arraché commis les 14, 27 et 28 novembre 2015, à Limoux, au préjudice de personnes vulnérables. Des victimes (un homme et deux femmes), âgées tout de même de 77, 85 et 90 ans. "Comment expliquez-vous que vos victimes ne sont que des personnes âgées ?", a questionné la présidente Céline Fleury. "Pour moi, a répondu le prévenu avec une certaine désinvolture, il n'y a pas eu de préparation. J'ai fait ça comme ça, j'avais besoin d'argent. Je les ai choisies (les victimes) car elles avaient leur sac sur elles."
Pour les intérêts de l'une des victimes, Me Benoît Leclerc s'est montré "indigné" par la posture du prévenu à la barre : "Comment peut-on s'en prendre à ses aînés ? Et tant qu'à faire, on choisit ses victimes aussi vieilles que possible !" Et de demander une expertise judiciaire médicale pour sa cliente âgée de 90 ans, "afin de déterminer avec exactitude les préjudices qu'elle a subis". Les deux autres victimes ont, pour leur part, chiffré leurs préjudices et respectivement réclamé 750 et 1 500 € de dommages et intérêts.
"Tel un chasseur"
Du côté du ministère public, "la culpabilité du prévenu ne fait pas de doute. Et les déclarations des victimes correspondent en tout point à ce qu'il a reconnu..." Et le vice-procureur Stéphane Bérès de poursuivre : "Aussi, les faits ont été commis en état de récidive, puisqu'il a déjà été condamné le 3 septembre 2015 pour des faits similaires. Et puis il y a son mode opératoire à forte dangerosité. Il a agi tel un chasseur, sans se soucier des conséquences."
Douze mois de prison ferme, ainsi que la révocation de 2 mois de sursis simple et de 2 mois de sursis avec mise à l'épreuve, venant de prédécentes condamnations, ont ainsi été requis.
Pour la défense, Me Charlotte Deloffre n'a pas eu la tâche aisée face à cette "forme d'inconsistance de la jeunesse" de son client, "qui fait qu'il n'a pas conscience de ce qu'il fait..."
Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions du parquet.
Article original publié dans l'indépendant du 20/01/2016 par Yannick Bonnefoy
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